Belle année 2020
Sagesse lydiesque hé hé
La tradition des "étrennes" est présente déjà dans l'antiquité et a évolué au fil des siècles. Les Romains, inventeurs de cette coutume, nous transmettent ceci :
Le mot étrenne provient du nom de la déesse romaine de la santé Strenia, d'où le mot strenuus qui signifie vaillant et généreux qui était célébrée le premier janvier. Simple don de plantes porte-bonheur à l'origine, les étrennes se sont rapidement développées en don de nourriture, puis de vêtements, argent, objets précieux, meubles etc.
Au fur et à mesure des époques, les dons ont évolués : du peuple vers les Seigneurs, la coutume s'est démocratisée à la famille, aux enfants, aux amis.
Aujourd'hui, le 1er jour de l'année, il est de bon ton dans les familles pour les petits d'aller présenter les vœux aux anciens. En échange, ils recoivent un cadeau, une pièce ou à l'occasion des "étrennes" -petit sablé absolument délicieux du côté de Lille ! (voir la photo)
Etant normande, une spécificité locale "Les Aguignettes"
Les Aguignettes sont une très ancienne tradition normande désignant les étrennes que sollicitaient les enfants allant chanter de porte en porte au Jour de l'an.
Remontant, dit-on aux Gaulois, cette tradition (également appelée « haguignettes » ou « reguignettes ») associée au Nouvel An est une déformation de l’exclamation « Au gui l’An neuf ! » Gare alors aux fesse-mathieux qui rechignaient à mettre la main à la poche ! Les enfants entonnaient cette chanson pour convaincre les récalcitrants :
Aguignettes, aguignettes
Coupez meu un p’tit quignon
Si vous n’voulez point l’couper
Baillez meu l’pain entier
Aguignettes, ma marraine
Les rats ont mangé mon bonnet
Il y a p’us d’six semaines
Que j’couche sans mon capet
Aguignolet
Si vous n’voulez rein donner
À vot’porte j’allons pisser
Aguignettes, ma marraine
Donnez meu du pain, d’la crème
Si vous n’voulez pas m’en donner
Quat’ fourquettes dans vot’ gosier
Aguignolo
Aujourd'hui, je vous rassure, cela se passe autrement en Normandie : les enfants sont plus gentils et leur langage plus abordable
Meilleurs voeux à vous !
Et dans votre famille, comment se passent les étrennes ?
Aujourd'hui pour la première fois depuis la mort de Roxane, j'ai pu faire notre balade habituelle. Non pas dans la tristesse, mais juste là parce que tout à l'intérieur de moi me le réclamer ! Et sur ce chemin, les rencontres ont été belles : le temps, déjà, ce temps d'automne où la brume se mêle au paysage décharné des arbres mais où la nature nous montre qu'elle est plus présente que jamais
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Écrit par Lydie POISSON | Publication : 19 novembre 2014